Selon les estimations de l’association JNA, sur la base des enquêtes réalisées en 2014 et en 2018, 14 à 17 millions de Français seraient concernés par ces symptômes d’acouphènes passagers ou permanents. Ces sifflements ou bourdonnements dans les oreilles peuvent survenir à tout moment et à tout âge en raison des pratiques d’expositions sonores qui vont provoquer une usure prématurée des cellules sensorielles de l’oreille. 6 % de la population serait également affectée par une intolérance à certains sons. A ce jour ces symptômes pourtant invalidants ne sont pas reconnus parmi les handicaps invisibles. Pourtant !
Un constat fort. L’oreille demeure le parent pauvre du suivi médical des Français.
Pourtant, la santé auditive des moins de 35 ans est dégradée, tout particulièrement celle des 24-35 ans. Faute de politique volontariste, cet état des lieux ne peut qu’apparaître évident.
6 résultats clefs à retenir.
1) 28% de la population concernée par les acouphènes soit 14 à 17 millions de Français. Entre 2 à 4 millions de personnes en souffriraient de manière permanente. Ces chiffres confortent ceux révélés par l’enquête JNA 2014 « Acouphènes et hyperacousie ». Ils dessinent donc une réalité loin d’être anodine.
2) L’audition des jeunes est abîmée. Près de 80 % des moins de 35 ans n’a jamais fait contrôler leur audition. Pourtant, le dépistage de l’audition proposé sur la plate-forme de tests sur internet JNA indique que 33 % d’entre eux aurait une audition à vérifier. Par ailleurs, 56 % des 15-17 ans ont déclaré souffrir d’acouphènes et 49 % des 18-24 ans. 1 jeune sur 5 de moins de 35 ans affirme une perte auditive associée et plus particulièrement 27 % des 25-34 ans.
3) Les traumatismes sonores liés aux loisirs et à la vie quotidienne cités comme première cause des acouphènes, devant le bruit au travail. Les effets des pratiques d’écoute de musique amplifiée sont donc bien actifs.
4) 50 % des individus souffrant d’acouphènes ne consulte pas. 60 % des 15-17 ans et 67 % des 18-24 ans.
5) Des individus dénués. Lorsque les patients consultent, ils ressortent sans solutions proposées. Le nomadisme médical existe. Les médecins généralistes doivent être sensibilisés et informés.
6) L’hyperacousie concerne 8 % de la population. La gêne liée à ce symptôme est supérieure à celle liée aux acouphènes. 50 % des individus en souffrant n’a pas consulté.