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Dans le cadre des fonctions d'alterte et de plaidoyer de l'association JNA, les experts experts scientifiques et médicaux de la JNA ont souhaité évaluer la réalité des impacts santé du bruit et des nuisances sonores subis sur le lieu de travail par les actifs au travail. L’association JNA et l’Ifop ont donc mené une enquête en ligne auprès d’un échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population française active occupée, âgée de 18 ans et plus, selon la méthode quotas, entre le 17 et le 18 septembre 2019. Les résultats sont alarmants, pour l’Homme et pour l’Entreprise.

CHIFFRES CLÉS TIRÉS DE L’ENQUÊTE :
• 59% des actifs français occupés, plus d’1 sur 2, déclarent être gênés par le bruit et les nuisances sonores au travail : + 7 pointsdepuis 2017.

• Les moins de 35 ans ne sont pas en reste : 57% déclarent cette gêne. 56% des cadres font le même constat.

• 67% des actifs affirment que les nuisances sonores ressenties au travail provoquent des conséquences négatives sur leur santé : ils sont 54% à estimer que le bruit provoque fatigue lassitude ou irritabilité (57% des moins de 35 ans).

• Le bruit génère du stress pour 46% des interrogés, une souffrance psychologique pour 1 actif sur 4 (25%) voire des symptômesde surdité pour 1 actif sur 5 (19%).

• L’impact sur la performance des entreprises est réel, 40% des actifs occupés affirment que le bruit provoque chez eux une baisse de productivité.

• 14% des actifs occupésont observé que le bruit engendre des arrêts de travail dans leur entreprise.

• Les solutions pour lutter contre le bruit en entreprise sont encore discrètes : 61% des actifs interrogés affirment qu’aucune solution pour réduire les nuisances sonores sont en place dans leur entreprise

CONCLUSIONS JNA:

Quel que soit le secteur d’activité, la catégorie socioprofessionnelle ou l'âge, le bruit est, au regard de cette enquête, un double problème en entreprise. Premièrement, pour les Hommes. Les nuisances sonores sont, jour après jour, sources d’atteinte à la santé : stress, fatigue, souffrance psychologique, trouble du sommeil ou surdité, l’enquête met en lumière que le bruit est un agent pathogènesur le lieu de travail, mais aussi en dehors, chez soi.

Secondement, les nuisances sonores freinent le développement des entreprises. A la fois sur la productivité, mais aussi sur la communication entre les individus allant jusqu’à l’apparition de signes d’agressivité ou de tensions dans les équipes. Une réelle instabilité liée au bruit en entreprise existe avec des arrêts de travail ou des démissions. C’est l’entreprise qui est en péril. Ce constat est aggravé par le fait que l’oreille reste le parent pauvre du parcours de soin en France. Le dépistagechez un ORL reste trop peu fréquent et non systématisé, même en cas de gêne auditive.

RÉSULTATS DÉTAILLÉS:

Une nette majorité d’actifs occupés déclare être gênée par le bruit et les nuisances sonores sur son lieu de travail.

59% des interviewés font en effet ce constat dont 19% « souvent » et 40% « de temps en temps ». Ils étaient 52% en 2017. La hausse de 7 points de cette gêne constatée entre 2018 et 2017 est donc confirmée cette année. Ce constat monte à 68% chez les CSP- et à 70% chez les ouvriers. Ces derniers étant davantage susceptibles d’être soumis au bruit sur leur lieu de travail. Il est intéressant de noter que même des secteurs naturellement moins exposés aux bruits déclarent cette gêne, commeles administrations(60%).
Les jeunes générations ne sont pas épargnées : 57% des actifs de moins de 35 ans déclarent subir une gêne liée au bruit au travail. On pourrait penser que les plus grandes entreprises seraient aussi les plus épargnées (politique QVT, moyens financiers …), mais 66% des interrogés travaillant dans une entreprise de plus de 1 000 salariés font le constat que le bruit et les nuisancessonoressontune gêne au quotidien.

Les sources de bruit les plus gênantes sont aussi les plus impersonnelles.

« Le bruit provenant de l’extérieur des locaux » et « les matériels utilisés » sont cités en premier par 20% des répondants, loin devant d’autres sources causées par des interventions humaines : « les conversations téléphoniques » (13%) ou « les conversations entre collègues » (13%). Les nuisances sonores provoquées par les matériels utilisés semblent être les plus intenses dans la mesure où 33% des interviewés « souvent gênés » par le bruit sur leur lieu de travail citent cettesource commeétantla plus inconfortablecontre20% en moyenne.

La hiérarchie des sources les plus gênantes laisse aussi apparaître un clivage social.

Alors que « les matériels utilisés » ressortent comme la source de gêne la plus citée par les ouvriers (33% contre 20% en moyenne), les travailleurs indépendants mettent davantage en exergue « le bruit provenant de l’extérieur des locaux » (30% contre 20% en moyenne) tandis que les cadres et professions intellectuelles supérieures se démarquent en faisant plus ressortir les conversations: téléphoniques(21% contre13% en moyenne) et entre collègues(20% contre13%).

Plus des 2/3 des actifs occupés (67%) affirment que les bruits et nuisances sonores ressentis au travail ont des conséquences négatives sur leur santé au quotidien.

Dans le détail, la conséquence la plus élevée de cette gêne porte sur « la fatigue, la lassitude et l’irritabilité dans sa vie quotidienne » qui affecte 54% des interviewés (score en légère progression de 4 points sur un an). Le score monte à 57% chez les moins de 35 ans. Et ce constat grimpe à 60% chez les actifs du secteur de la construction. En lien avec ce sentiment de fatigue et d’irritabilité, le stress est quant à lui cité par 46% des actifs en poste et devient un fléau majoritaire chez les employés(55%).

Parallèlement, les répercussions du bruit au travail sur l’audition sont citées par une forte proportion non négligeable des interviewés : 34% déclarent qu’il occasionne une gêne auditive momentanée (35% des moins de 35 ans), 25% des acouphènes. 19% estiment même que ces répercussions ne sont pas que passagères puisqu’elles engendrent de la surdité.
Ces nuisances sonores entraînent aussi des troubles du sommeil et une souffrance psychologique chez respectivement 32% (même scorechez les moins de 35 ans) et 25% des personnes interrogées.

Au-delà des conséquences personnelles, le bruit et les nuisances sonores sur le lieu de travail affectent le relationnel ou la productivité d’une majorité d’actifs occupés (57%).

Chez les actifs occupés, ces répercussions sont conséquentes. 40% d’entre eux affirment en effet que le bruit engendre une perte de productivité dont 51% des cadres et professions intellectuelles supérieures concernés. S’agissant plus spécifiquement des échanges et interactions humaines, 36% des actifs estiment que les nuisances sonores sont à l’origine d’incompréhension avec leurs encadrants dont une majorité de 18-24 ans (44%), 32%, qu'elles suscitent de l’agressivité dans les échangeset 31% des tensionsou conflitsau sein de l’équipe de travail.

Les répercussions du bruit et des nuisances sonores peuvent en revanche amener à des démarches pas forcément souhaitées, susceptibles d’impacter l’organisation du travail.

Plus d’un actif occupé sur 5 (22%) déclare ainsi que le bruit et les nuisances sonores ont eu des conséquences directes sur l’organisation du travail. Dans le détail, parmi les personnes concernées (susceptibles de connaître ce type de situations), 14% ont observé qu’elles avaient engendré des arrêts de travail et 9% des changements d’équipe. A un degré supplémentaire de gravité, 7% estiment qu’elles ont engendré des démissions. Les plus jeunes (18-24 ans) et les personnes interrogéesqui travaillent dans la construction,apparaissentplus concernéspar chacune de ces répercussions.

Les solutions proposées par l’employeur sont encore discrètes et tendent à être moins implémentées.

Une minorité des interviewés (39%) affirme qu’au moins une solution pour réduire le bruit a été mise en place par son employeur. La mise à disposition de bouchons protecteurs constitue le remède le plus prisé, 23% des personnes interrogées reconnaissantqu’il a été proposépar leur employeur,en baisse de 5 points sur un an. Elle reste la solution la plus développée dans le secteur de la construction (47%) et l’industrie (58%). Les autres solutions rencontrent un écho plus marginal, avec le réaménagement des espaces existants (18% des actifs occupés), la création d’espaces pour s’isoler du bruit (16%), des sessions d’information et de sensibilisation (15%) ou la mise en place d’afficheurs sonores (13%). Là aussi, les 18-24 ans et les personnes travaillant dans la construction et l’industrie sont un peu plus nombreux à estimer que ces différentes solutions ont été misesen place.
Enfin, 37% seulement de ceux qui déclarent être gênés par le bruit et les nuisances sonores sur le lieu de travail (59% de l’échantillon) ont réalisé un test d’audition auprès d’un médecin. La tendance s’inscrità la baisse (-2 points en un an).

 

 

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