Api Pro Santé existe depuis plus de 20 ans et mise sur l'innovation pour convaincre à faire sien son PICB. L'enjeu est là aujourd'hui : de passer d'un objet subi à "un ami qui vous veut du bien". Comment favoriser ce changement collectif mais aussi individuel?
JNA : 59% des actifs en poste de travail se disent gênés par le bruit et les expositions sonores subies sur leur lieu de travail et cela ne concerne pas que les actifs des secteurs de l’industrie et de la construction. Ce score augmente de 7 points en 1 an. Quelle est votre analyse ?
Api Pro Santé : La prise de conscience est une bonne chose. Pendant longtemps on a cru qu’il fallait faire avec le bruit. Or à partir de 80 décibels il y a un risque sur l’audition. Tous les environnements sonores sont concernés : les ateliers et usines mais aussi les open spaces, les centres commerciaux, les gares, les stations de métro, les concerts. L’exposition au bruit fonctionne comme l’exposition aux radiations, il y a une dose quotidienne à ne pas dépasser. Il n’y a que trois manières de se prémunir : éviter les endroits trop sonores, réduire le bruit à la source ou porter des protections anti-bruit
Les jeunes sont particulièrement concernés par cette gêne du bruit et ses impacts sur leur santé et leur vie personnelle. Est-ce un fait que vous relevez dans vos interventions en entreprise ?
Oui, c’est un changement de mentalité. Dans certains métiers on a souvent pensé que se protéger c’était une marque de faiblesse, on n’avait pas besoin de ça. Les jeunes comprennent plus facilement que c’est leur santé qui est en jeu et qu’ils n’ont aucune raison de la mettre en danger. D’autant que, pour certains d’entre eux, ils sont exposés dans leur vie privée à des niveaux sonores importants, dans les discothèques, les concerts, les écouteurs. L’exposition au travail vient se rajouter.
Seulement 28% des actifs en poste interrogés déclarent être en possession de PICB. 66% dans l’industrie et 38% dans la construction. Le Port des PICB est-il aussi une solution dans le secteur des services pour gérer les impacts du bruit en open space ?
228% ? Ce n’est pas normal. A partir de 80 décibels, les salariés doivent disposer de protections individuelles. C’est la loi. Mais il arrive qu’ils refusent de les porter parce qu’ils les jugent gênantes ou inconfortables. Chez Api Pro Santé, nous avons toujours mis l’accent sur le confort, en améliorant la souplesse, en sélectionnant des silicones de qualité médicale, en travaillant l’ergonomie. Mais vous avez raison, il y a d’autres environnements sonores auxquels on ne pense pas toujours et qui peuvent se révéler très nocifs, même avec des niveaux inférieurs à 80 décibels. C’est le cas des open spaces.
Quelles solutions préconisez-vous ? Sur quels critères l’avez-vous développée (constats, développement innovation, apports ?
Depuis plus de vingt ans nous misons sur l’innovation. Toutes les améliorations que nous apportons à nos produits viennent du terrain. La protection individuelle permet au salarié d’être autonome dans sa prévention. Notre travail consiste bien sûr à protéger, mais de plus en plus à simplifier la vie des utilisateurs : des protections faciles à mettre, faciles à nettoyer, faciles à ranger. Les derniers modèles ajoutent de l’esthétique, de la technologie, ils savent se faire accepter, adopter. Nous avons parfaitement conscience que c’est un enjeu de santé majeur. En réduisant le bruit on agit aussi sur le stress, le système cardio-vasculaire, le système nerveux, et sur la qualité du sommeil. C’est ce que nous ont montré les médecins.