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La place est désormais à la prévention primaire afin de convaincre les salariés des secteurs dits bruyants d'utiliser les PICB en continu. Les démarches doivent apporter du sens et faciliter l'acceptation du PICB comme outil pour prendre soin de soi. Une révolution culturelle portée par la JNA et des acteurs comme le laboratoire Cotral. Analyse du leader de la protection sur mesure. 

JNA : 59% des actifs en poste déclarent être gênés par le bruit et les expositions sonores sur leur lieu de travail. 28% ont des PICB à leur disposition et plus particulièrement 66% dans l’industrie et seulement 38% dans la construction, comment analysez-vous ces données ?

CotralLab : Le secteur de la construction se caractérise par un grand nombre de structures de petite taille : 96% de des entreprises ont moins de 10 salariés (INSEE 2016).

Il est évident que ces petites entreprises ne mettent pas en place une politique de sécurité comme constatée dans des entreprises de plus grandes tailles. 

La particularité du secteur de la construction est la diversité des activités. Un salarié ne sera pas exposé au même niveau de bruit toute la journée contrairement aux salariés de l’industrie.

Cependant, les machines utilisées dans la construction, comme les marteaux piqueurs, sont parmi les plus bruyantes.

Un salarié peut se dire « pas besoin de me protéger pour quelques minutes d’utilisation ». Et pourtant ce niveau de bruit sera destructeur dès les premières minutes pour ce salarié et ses collègues autour.

Néanmoins, nous constatons que de plus en plus d’entreprises de la construction équipent leurs salariés et surtout les sensibilisent. Nous remarquons aussi le travail réalisé par l’OPPBTP sur le terrain au quotidien.

Malgré la conscience des impacts sur la santé et la vie sociale, pendant et en dehors du temps de travail, l’enquête révèle aussi que peu de solutions sont proposées. Comment expliquez-vous ces déclarations ?

Cela relève beaucoup de la communication !

D’un point de vue professionnel et lorsqu’on interroge les employeurs, beaucoup disent proposer des solutions.

Cela peut diviser au sein de l’entreprise et dénoter un problème de perception entre les actions mises en place d’un côté et le ressenti des salariés.

L’employeur ne doit pas hésiter à communiquer lorsqu’il prend la décision d’équiper ses collaborateurs.

Instaurer une solution personnalisée comme les protections auditives sur mesure doit être accompagnée d’actions de sensibilisation et de communication montrant que l’employer veut le meilleur pour son salarié et qu’il prend soin de lui.

Les jeunes se montrent particulièrement concernés par la gêne du bruit. Remarquez-vous un clivage générationnel concernant le port effectif de PICB ?

Les jeunes se montrent plus sensibilisés et réactifs en effet. Ils sont plus demandeurs et recherchent plus de confort et de sécurité que les anciennes générations.

Cela s’explique assez facilement par la prévention et la sensibilisation dont ils ont pu faire l’expérience, notamment, dans les festivals où l’on propose maintenant des bouchons jetables pour les adultes et casques pour les enfants.

Nous sommes plus facilement en lien avec les jeunes également, via les réseaux sociaux, ce qui permet d’entretenir une relation information/discussion.

Les générations plus âgées, quant à elles, souffrent d’un déficit de sensibilisation et d’une prise en compte quasi inexistante par le passé de la gestion du bruit dans les entreprises.

Bien souvent ils font état trop tardivement d’une gêne auditive et lorsqu’il faut changer les habitudes et s’équiper les réactions sont parfois mesurées prétextant qu’ils ont toujours fait comme ça et qu’il est trop tard pour changer !

Pourtant une fois le changement opéré, tous admettent une meilleure concentration et moins de fatigue en fin de journée.

Quels sont aujourd’hui les leviers pour convaincre de la nécessité du port effectif des PICB ?

Il faut pouvoir démontrer aux salariés l’impact du bruit sur les oreilles. Pour cela être en mesure de préconiser un test auditif est déjà le premier palier. En effet, et peu d’entre nous le savent, mais un test auditif révèle bien souvent une perte auditive.

L ’ORL ou la médecine du travail peut aisément expliquer aux salariés que l’oreille est un organe qui vieillit et perd, tout au long de sa vie, en décibels.

Un argument de taille qui fait levier s’adressant à tout le monde, et que nous citons beaucoup, lors de nos rendez-vous clients est l’exemple du volume de la radio en voiture.

En effet, il nous est tous arrivé lorsque nous démarrons la voiture le soir après le travail de baisser rapidement le volume de la radio car nous le trouvons bien trop fort.

C’est le cas typique ! le soir après notre journée, notre sensibilité n’est pas la même et est plus accrue à cause de la fatigue auditive de la journée de travail.

Il est donc important de préserver la bonne santé de ses oreilles et de les protéger face à une pollution sonore.

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